Tribune libre
Extrait du journal de la paroisse, foi et communauté, juin 2020
Jeune paroissienne et militante activiste pour ExtinctionRebellion (XR)
Une jeune paroissienne,
Taïna Griscom, s’intéresse aux questions écologiques. Elle est membre d’un mouvement social «Extinction Rebellion »* Elle nous parle de ses convictions personnelles et lance également un appel à la communauté paroissiale pour la création d’un jardin respectant la biodiversité.
Tania Griscom, paroissienne
Je suis convaincue que ce projet pourrait entraîner de nouvelles générations à s’impliquer dans la vie de la Paroisse : imaginez des enfants qui plantent des graines, qui jouent dans une terre grouillante d’insectes, à l’ombre d’un pommier…qui cueillent
et mangent des fruits… Je vous invite à rêver et surtout à me faire signe.
Pour que ce projet se concrétise nous avons besoin de savoir s’il y a assez de personnes motivées ! N’hésitez pas à me contacter. Courriel : tainagriscom1515@gmail.com
Notes de la rédaction
*Extinction Rebellion : terme anglais, qui désigne un mouvement social écologiste et international, créé en 2018 au Royaume-Uni.
Site officiel : https://rebellion.earth/
*Permafrost : c’est le pergélisol (en français).
Un sol dont la température reste inférieure à 0°C pendant au moins 2 années consécutives. Il constitue 20% de la surface terrestre.
*Permaculture : c’est un concept d’agriculture qui prend en compte la biodiversité locale.
Alors que j’écris ces phrases, le monde est en « stand-by », on a le plaisir d’entendre les oiseaux chanter et d’écouter la nature qui semble, aujourd’hui, avoir trouvé le bon ton pour se faire entendre.
Ne passons pas à côté de ce que ce virus peut nous dévoiler : depuis les années 40, on a vu réapparaître de nombreux microbes pathogènes et maladies infectieuses qui avaient depuis longtemps disparus. Malheureusement,
le rythme de ces réapparitions risque de s’intensifier avec le réchauffement climatique et la fonte du permafrost.
D’un autre côté, on entend de plus en plus d’économistes et de politiciens parler de déconfinement pour ne pas se laisser entraîner dans une crise économique trop profonde. Et si nous nous mettions au diapason d’une question plus large : quel organisme malade s’agit-il de traiter ?
La qualité de nos sols est un bon indicateur de la santé de ceux qui y vivent. Pour maintenir nos rendements frénétiques nous y injectons toutes sortes de pesticides, oubliant le pouvoir inouï de la terre de s’autoréguler. Depuis 1970, nous aurions une réduction dramatique de 30 à 80 % selon les espèces d’oiseaux, de mammifères ou d’insectes sur terre. Résistons à ce système toxique tout en produisant notre propre nourriture !
En tant que paroissienne, je pense que notre communauté a un rôle à jouer. Forts de nos valeurs d’amour et de foi, commençons par la régénération de nos sols, en apprenant à cultiver avec, plutôt que contre, la nature. Je lance ici un appel à la communauté : voudrait-elle s’engager dans un projet de jardin communautaire, cultivé selon des valeurs de permaculture,
de régénération, de solidarité et de la résilience ?
Ce projet verra le jour – si nous avons suffisamment de personnes motivées -dans le jardin, situé derrière le Foyer du temple.